Report photo du BoisRock Festival 2018

La première édition du BoisRock s’est tenue près de Buzançais, au château du Boisrenault. Le site est spacieux et pourra accueillir bien plus de public lors d’éventuelles éditions futures.

La galerie de photos est disponible en bas de l’article!

Lorsqu’on arrive sur le site (plutôt bien indiqué), des bénévoles nous dirigent pour nous garer à l’endroit le plus adéquat rapport à notre situation (camping car, voitures, gens qui campent, gens qui dorment dans la voiture…). Première agréable surprise: il y a des toilettes sur le parking! Des festivals plus gros n’y ont pas pensé parfois. Il y a même eu du papier toilette jusqu’à la fin de la soirée. Bref, une fois garés, on trouve rapidement l’entrée où il n’y a quasiment pas d’attente. La fouille, l’achat des billets et des gobelets, tout est fluide à l’heure où le premier groupe commence à jouer. En entrant on tombe sur une enfilade de stands. On commence par un merch modeste mais diversifié, on enchaîne sur le stand de nourriture, puis « la banque » et enfin la généreuse buvette. Placée au pied du château, celle-ci permet de se ravir le gosier et les yeux en même temps. La banque est en fait un système de tickets pour la nourriture et la boisson. Un seul ticket pour les deux, donc pas de calculs compliqués à faire et en plus, les tickets non utilisés sont remboursables à la fin (une autre bonne surprise). A noter, pour les amateurs, que la buvette proposait du picon, chose peu courante. Les toilettes sur le site étaient situées dans une caravane et il y avait un peu d’attente pour les filles (deux cabines seulement). Pour les hommes, un système jamais vu a été, à priori, apprécié. Il s’agissait de plots de chantier plantés dans une grande botte de foin.

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La soirée commence avec Rue d’la Soif, et justement, le public était à l’apéro. Le groupe a tout de même assuré un live énergique avec un esprit festif indiscutable grâce à l’accordéoniste qui portait très bien son débardeur et ses aviateurs. Quelques personnes ont tout de même joué le jeu en venant danser devant la scène bien que la plupart des festivaliers aient choisie l’écoute oisive assis sur la pelouse entre amis. La sonorisation est réussie, on distingue tous les instruments et toutes les fréquences sont plaisantes.

Après une petite pause on enchaîne sur Les Princes du Rock. Le côté psychédélique a renforcé la motivation du public à… rester assis dans l’herbe dans une écoute contemplative. Les morceaux, planants dans l’ensemble étaient convaincants et aboutis mais difficiles à apprécier pour un public venu en majorité pour les Ramoneurs de Menhirs. Mais l’ouverture culturelle, c’est important alors on apprécie la volonté d’intégrer ce groupe à la programmation malgré le risque apparent.

Vient le tour de Nadejda désormais dans l’obscurité de la nuit. Avec une influence évidente de Noir Désir dans leur son, les membres du groupe développent une énergie considérable sur scène et arrivent à faire se rapprocher le public. Le set plutôt long met à l’épreuve les cordes vocales du chanteur mais il ne lache rien jusqu’à la fin. Le saxophone ajoute un peu de douceur aux riffs incisifs et participé à une homogénéité sonore rondement menée. Une jolie découverte et une ambiance qui se réchauffe très rapidement.

Suite à des raisons logistiques, les Ramoneurs de Menhirs jouent avant 22 Longs Riffs et d’un coup tout le monde se lève et se tasse devant la scène. L’efficacité et la popularité du groupe n’est plus à prouver. Malgré une expérience sur des scènes beaucoup plus grandes, ils ont assuré une prestation engagée tant dans le discours que dans leur rapport au public. Loran (chanteur guitariste, ex-Bérus) était en transe, et le reste du groupe a assuré le show même si la fatigue commence à se sentir vu l’heure. Loran fait remarquer au public que la lune se lève au dessus du château et c’est effectivement magnifique. Qui aurait cru que les anti-fascistes bretons joueraient un jour au pied d’un symbole de la monarchie?

Après un set fatiguant pour le public qui a bien soulevé la poussière, 22 Longs Riffs ont malheureusement eu du mal à garder tout les spectateurs. Ils n’ont pourtant pas joué à moitié, et comme vous verrez dans les photos, les membres se sont donnés pour terminer ce festival en beauté. Le public, même si moins nombreux, était encore chaud bouillant et les pogo n’ont pas manqué. On entendait très peu la voix du chanteur au début mais le problème fut corrigé et les enceintes ont enfin rendu justice aux textes percutants du groupe. Les rythmiques efficaces ont été envoyées de mains de maîtres par un batteur enragé et un bassiste possédé, au point que les derniers festivaliers n’ont pas vu passer le set et n’avaient pas envie de voir cette soirée se terminer.

Je concluerai avec simplement un souhait de longue vie à ce festival qui mérite d’accueillir plus de spectateurs, et qui en a en plus la capacité. Il est évident que les organisateurs ne sont pas nouveaux dans le domaine et on apprécie le professionnalisme de tous les acteurs. C’est une première édition réussie, et on attend avec impatience la prochaine!

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