Report & photos : Gaël HERVE

En cette soirée de printemps nantais, sous un air frais mais permettant de prendre un verre en terrasse, l’asso CRUMBLE FIGHT, ex résidente notoire du non moins notoire lieu des nuits nantaises « la scène Michelet » fermée en 2022, organisait un beau plateau sous le signe du stoner rock et du jam !

Nouveau lieu des méfaits de l’asso, la scène de la brasserie Nautile : Cold Crash, située à Rezé, au sud de Nantes.

A l’affiche :

 ==> Deadly Vipers : quartet catalan originaire de Perpignan, récemment passé dans la région en novembre à l’occasion du WESTILL FEST

==> Domadora : trio parisien officiant dans un registre original et expérimental, intrumental et jam session

==> Stoned Harpies : groupe local nantais distillant un stoner aux accents post-rock et officiant avec un nouveau chanteur depuis début d’année, suite au départ de l’historique Martin

STONED HARPIES

Les locaux de l’étape entrent en scène sous une lumière fixe d’un bleu intense, laissant présager quelques difficultés pour les photographes dont les regards se croisent, quelque peu hagards … à raison, ce belu fixe restera en l’état tout le set.

Peu importe, les 4 lascars sont en forme et envoient les morceaux, tantôt instrumentaux, tantôt chantés, permettant à Fab le nouveau chanteur d’asseoir sa nouvelle posture en lead vocal dans la formation. Déjà connu dans la région au travers d’autres projets comme Unglorious, il a en effet rejoint le band au moins de janvier après que le chanteur historique Martin ait tiré sa révérence.

Et le moins qu’on puisse dire c’est que la mayonnaise a déjà bien pris. Un set impeccable, un peu court mais après 45 mn les yeux dans les bleus, une pause au bar s’impose.

GALERIE :

Domadora

Je n’avais pas eu l’occasion de revoir le groupe de jam parisien depuis quelques années, là encore à la scène Michelet. Et c’était en 2018. Si le style n’a pas énormément changé, le lineup à quelque peu évolué notamment avec l’arrivée de Franck Clunet à la basse.

Avec effroi, nous constatons dès le début du set que nous allons évoluer dans le même environnement digne d’Eiffel 65 (oui vous risquez d’avoir la chanson « i’m blue dabadi dabada » dans la tête). Et là encore en en prend pour tout le set.

Qu’importe, l’essentiel est ailleurs, dans les envolées impro-jam du groupe, dans l’atmosphère enfumée si opportune et en écho avec la musique. Un très bon moment, là encore d’environ 45mn qui aura ravi les amateurs du genre (tout autant que perturbé les afficionados des morceaux plus structurés). Et c’est là toute la subtilité de la programmation de ce soir, pas tout à fait homogène dans le style et pourtant si pertinente. On dit merci Ben évidemment.

GALERIE

DEADLY VIPERS

Après la seconde pause houblonnée destinée à nous faire oublier les reflets bleus ayant saturé nos cerveaux déjà embrumés durant les deux heures précédentes, nous nous dirigeons de nouveau vers la salle ou ô surprise, une lumière orangée nous attend.  Bon là encore, elle restera fixe tout le set, avouons que si l’endroit est sympa, il n’est pas encore complètement adapté en terme d’ambiance et d’éclairage. Gageons que cela n’est qu’une question de temps et qu’avec la notoriété que le lieu ne manquera pas d’acquérir il investira dans un minimum d’équipement destiné à l’atmosphère visuelle.

Nos perpignanais nationaux sont là, ils sont venus, 9h de route et on est heureux de les retrouver. Le public les connait déjà, certains sont des amis, les « lords of the valley » sont en nombre, tout est réuni. Les titres s’enchaînent et la foule réagit au quart de tour. La symbiose est là. Le set s’achève après une petite heure sur l’inamovible titre « supernova », point d’orgue quasi orgasmique de cette magnifique soirée.

On est ravis, on se retrouve au merch et on se dit à très vite. C’était une belle soirée.

GALERIE :