Hellfest 2017 – Live Report Day 1

Jour 1 – Vendredi 16 juin 2017

Photos : Gaël HERVE Photo

Texte : Gaël HERVE

 

Retour en enfer

Le HELLFEST. Enfin. Des mois d’attente. A voir les échanges en continu sur les réseaux sociaux durant toute l’année, on pourrait même dire un an d’attente. Et tout à coup ca y est nous y sommes.

L’événement arrive brutalement, en plein examen pour certains, en plein rush dans le travail avant les vacances. On a à peine le temps de réaliser. Pas grave, on laisse tout en plan et on part. C’est notre parenthèse, tout s’arrête.

L’aventure pour moi a cette année une saveur particulière puisque c’est avec une accréditation média/photo que je me présente. Il y aura les retrouvailles, les potes, la famille certes. Mais il y aura aussi 3 jours durant la course effrénée après les accès au pit photo sous une chaleur accablante et chargé de 8 kilos de matériel photos.

Car il faut bien cela pour être confortable. Deux boitiers, l’un APS-C monté en objectif polyvalent 18-55mm et le plein format chaussé du 70-200mm en arme de base. En effet, le temps est compté au début de chaque set, pas question de se poser pour changer l’objectif. Mais comment faisaient-ils à l’époque de l’argentique lorsque la 36 poses était grillée ?

Je passerai sous silence la grande soirée de retrouvailles du jeudi soir avec les amis, les apéros, les vadrouilles sur le camping ou ailleurs. Il est normal que certains aspects de ce début de weekend restent dans la sphère du privé. Je dirai simplement que le réveil du vendredi matin fut quelque peu douloureux.

La journée n’allait définitivement commencer qu’après un bon café et c’est donc conformément à une tradition de plusieurs années que nous nous retrouvons sous injection de caféine à la cafeteria du Leclerc de Clisson, autre institution, un des Leclerc les plus connus au monde par le public metal. La scène du Hell Truck déverse déjà son flot de décibels et l’atmosphère est bon-enfant. J’entends au loin quelqu’un hurler « apéro ». Une bronca s’en suit, qui lui répond. C’est officiel, nous sommes bien au Hellfest. Ou tout au moins a cette heure encore juste au portes de l’enfer.

L’accès au site festival

10h30 : Il est grand temps de se diriger vers les portes justement. Muni de mon chargement de mulet, je me dirige vers la nouvelle entrée du festival. Ah oui c’est vrai, on a une entrée à part grâce au pass media. Il permet l’accès à l’espace presse VIP totalement refait cette année, j’y reviendrai dans le report d’un prochain jour, on ne va pas tout dire tout de suite.

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Je jette un oeil à l’écoulement de la foule au niveau de l’accès festivalier. Franchement, à la même heure l’année dernière, la queue dépassait le crâne du Hell City Square. L’ami Ben Barbaud nous avait promis du changement sur ce point. Il faut bien constater que l’organisation du festival a tenu parole. L’entrée a été totalement revue au niveau de la pose bracelet, l’accès festivaliers sous un ampli noir, l’accès VIP sous un ampli orange à droite.

Et c’est fluide. C’est diablement fluide. Même les files sous la magnifique cathédrale sont plus fluide. Je ne suis pas encore entrée que j’ai déjà le sentiment qu’il y a eu un net progrès.

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Le nombre de files a été optimisé et malgré les fouilles (n’oublions pas l’évacuation complète du Rock’am Ring deux semaines auparavant pour menace terroriste) les éloges seront nombreuses à l’issue du festival pour saluer ce réel progrès. Bravo.

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Les derniers mètres, la fouille, l’ouverture des sacs. Nous y sommes presque.

Ca y est nous y sommes. L’enfer peut commencer.

Sidilarsen

Les deux Mainstages ont été reculée de plusieurs dizaines de mètres et l’espace saute aux yeux. Et pourtant, à l’heure de mon arrivée ce sont les français de SIDILARSEN qui sont à la manoeuvre sur la MS01 à droite. Et il y a du monde. Beaucoup de monde.

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J’ai peu de souvenirs d’une telle affluence dès le matin mais il est vrai que la jauge augmente d’année en année (exception faite justement de cette année ou elle est restée sensiblement la même que l’année dernière, permettant d’atténuer la sensation de surdensité qui avait pesé l’an dernier de l’avis général. Second pari réussi semble-t-il). Il y avait bien eu l’ouverture du samedi en 2013 avec les SKINDRED pour ramener un tel public et encore, je me demande si l’affluence n’est pas plus forte pour les toulousains qui enchainent déjà (sic!) leurs derniers titres.

J’arrive un peu tard et ça me semble dommage car du peu que j’en vois, de loin, ce groupe est taillé pour la scène, peu en importe la dimension. Je n’aurai droit qu’à deux titres dont le dernier « des milliards » : le frontman Didou harrangue son public, la fait s’asseoir pour matérialiser la soumission, l’absence d’indignation et puis les conjure de se lever : ils sont des milliards. Quelle ambiance ! Et il n’est que 11h30. Je me promets de revoir ce groupe dès que j’en aurai l’occasion et me dirige vers la MS02 où se prépare MYRATH.

Sidilarsen :

– FaceBook : http://www.facebook.com/sidilarsen

– Web : http://www.sidilarsen.fr/

Myrath

Très attendu pour ma part Myrath est un groupe que je n’ai encore jamais vu en live. Les tunisiens sont à Clisson pour la première fois et je ne sais pas encore que j’aurai la chance de les rencontrer quelques heures plus tard que voici les premières notes de Jasmin qui retentissent. Premier pit photo du festival. La prise de conscience que ce qui est fantastique pour les festivaliers lors des concerts de forte affluence va être une difficulté à gérer pour les photographes. Les scènes sont immenses, profondes et terriblement hautes. Si on rajoute les retours, il va falloir shooter lors des avancées en front de scène. Bad luck messieurs les batteurs, ce sera compliqué pour vous cadrer :-)

Mais grâce à ces impressionnantes scènes, le public n’est plus gêné comme lors des anciennes éditions (ex : en 2014 les concerts sur la MS01 étaient invisibles au pied de l’angle de l’espace partenaire à cause d’une butte qui a depuis été terrassée).

Ce sont maintenant 30 à 40 000 personnes qui peuvent loger dans l’espace MS dans un effort meilleur d’année en année.

 

La danseuse entame une majestueuse danse du ventre et les morceaux connus défilent (believer, mercyless times, get your freedom back …). Le metal bien tranché en rythmique se pose tout naturellement sur des sonorités orientales savamment dosées. Myrath était un des groupes atypiques de cette édition, je ne suis pas déçu. La mayonnaise prend, le public est conquis. Bonne entame. Nous sommes vendredi, il fait déjà chaud. Il est midi.

7 titres plus tard, « beyond the stars » vient clore ce premier set complet d’une édition qui se présente sous les meilleurs auspices.

Myrath :

– FaceBook : http://www.facebook.com/myrathband/

– Web : http://www.myrath.com/

Exploration du site

L’heure est venue de se lancer dans l’exploration d’un site qui, bien que familier depuis 2012 et la première édition post-changement de site, nous réserve chaque année son lot de surprises.

Sur l’espace concert en lui même la principale innovation réside dans le fait d’avoir reculé les Mainstages. L’apport est évident. Conjugué avec le maintien de la jauge, l’ensemble est bien plus respirable qu’en 2016.

La disposition générale du site est inchangée dans ses grandes lignes. On notera la nouvelle plate forme PMR sous les balcons de l’espace partenaires qui bénéficie clairement d’une meilleure vue sur la Mainstage 01.

Tout cet espace gagné est en fait du au déménagement de l’espace VIP Presse vers l’entrée du festival en face le Looksor mais j’y reviendrai plus tard.

Du coté des tentes blanches arrivées on s’en souvient en 2015 en remplacement du bon vieux chapiteau « the valley » et du double chapiteau bleu « temple altar », pas de nouveau. La disparition des poteaux avait grandement amélioré la visibilité et la disposition parallèle des scènes Altar Temple a réglé les ennuis de pollution sonore lors des balances du groupe suivant.

Seul point à améliorer pour les photographes en tout cas, l’accès au pit photo est parfois rendu impossible par l’affluence en amont des concerts. Lever un panneau de tente à droite devant près de l’ouverture serait un confort apprécié. Globalement les trois tentes sont parfaites et ne voient leurs limites atteintes que lors de l’affluence de gros groupes comme cette année le seront Clutch, Alestorm, Emperor, …).

Un petit tour du coté de la WarZone, la grande nouveauté du millésime 2016. Toujours aussi impressionnante et magnifique, même si les structures metalliques sont moins clinquantes après une année d’intempéries. RAS de ce coté là, surtout quand on a connu la tente de l’édition 2012 ou les premières versions « avec goulet » des warzones de 2013 à 2015.

On y reviendra dimanche à la nuit tombée :-)

Mais pour l’heure je ressors et me dirige vers la place dite du « Hell City Square ».

Le Hell City Square

Cet espace en dur est apparu en 2014. Quel choc cette année là ! Plus de gazon sous les pieds ni de cathédrale en toile ! Le Hellfest s’implantait sur ses terres de façon pérenne et le Hell City Square matérialisait (même si la structure est amovible) une forte avancée dans la mise en scénographie du site de jour avec cet espace en forme de place carrée so british et son lot de magasins, salon tatoo, point info, vente de billets année N+1 etc. Le merch était arrivé la cette année là lui aussi. De cette époque seule l’éphémère passerelle au dessus de la rue du Piteau a disparu ;-)

Légèrement remanié cette année, le Hell City Square bénéficiait d’une nouvelle sculpture en arbre, la crâne au papillons légèrement déplacé vers l’entrée. On notera aussi l’appartion d’une chapelle pour se marier (oui oui) et d’une nouvelle scène : la Hell Stage.

Dirigeons nous justement vers cette scène ou se produit en ce début d’après midi un groupe local : MNFCTRR.

M.N.F.C.T.R.R.

MNFCTRR est un groupe de copains de la région nantaise dont le style oscille entre thrash et hardcore. Lorsqu’on traine ses guêtres dans les salles locales, on s’aperçoit qu’on connait au moins de visu la quasi totalité de leurs membres, certains officiant même à la programmation artistiques de lieux cultes des nuits nantaises telles que La Scène Michelet :-)

Pas énormément de monde, nous sommes en milieu d’après midi, il fait bien chaud sur la place mais malgré tout cela se densifie au bout de quelques morceaux. Pas mal de potes et de passants attirés par les rugissements sympathiques d’un frontman hystérique et manifestement en pleine forme.

Un petit moment hors du temps et de la foule de l’espace concert « officiel ». Décidément, encore un point pour l’orga du Hellfest avec cette initiative.

M.N.F.C.T.R.R. :

– FaceBook : http://www.facebook.com/MNFCTRR/

– Bandcamp : http://mnfctrr-fr.bandcamp.com/

Interview Myrath avec Sun Metal

Je me rappelle alors que j’ai reçu un peu plus tôt une invitation de mes amis de la web radio nantaise Sun Metal pour venir assister et shooter l’interview de MYRATH que j’avais vus le matin même. Je me dirige donc cette fois vers l’espace presse pour un exercice nouveau : l’interview artiste.

Anis (basse) et Malek (guitare) nous racontent les origines du groupe, leur passion pour le metal, les influences géopolitiques sur la scène tunisienne …

En plus de leur qualité musicale, les garçons sont disponibles, super agréables et se prêtent avec le sourire au jeu des questions de Patrick (Sun Metal).

SUN Metal :

– FaceBook : http://www.facebook.com/SUNMetalNowPlay/

Queensrÿche

Retour sur le site. Il est l’heure de revenir aux fondamentaux avec les shootings de concerts et pour cela direction la MainStage 02 et le groupe culte de metal progressif / heavy metal des années 80 Queensrÿche va se produire.

Les américains assurent un set de 7 titres impeccable, faisant la part belle à l’album « Operation Mindcrime ». C’est propre, c’est rodé, rien à dire. Le son est correct. Il manque peut être un peu de folie, c’est un peu pépère à mon gout. Ou je me demande tout simplement si le heavy metal n’est pas devenu un peu trop calme à mon gout. Ca reste un bon moment mais je n’arrive pas à m’envoler et à me dire que c’est ce groupe quasi culte qui officie.

Mais finalement, en pleine après midi, sous 28 degrés, ça me convient très bien et je reste à écouter plaisemment le set avant de m’éloigner des mainstages et d’aller trainer à tout hasard du coté de la Warzone.

Queensrÿche :

– FaceBook : http://www.facebook.com/QueensrycheOfficial

– Web : http://www.queensrycheofficial.com/

The Bouncing Souls

J’ai l’habitude de me réserver des blancs dans mon running order. Déjà parce que depuis le temps que je fais ce festival, je n’ai jamais tenu le moindre running order théorique (manque de temps, changement de plan, guet apens au camping …). Et surtout parce que d’expérience ce sont ces imprévus de programmation qui m’ont amené mes plus belles surprises. Car comment découvrir lorsque l’on sait a l’avance ce que l’on va aller voir à la minute près.

Cette première après midi j’arrive donc à la Warzone sans même savoir qui j’y trouverai.

And the winner is : The Bouncing Souls

Je sortais d’un groupe culte qui avait fait le job sans m’exalter. Je tombe sur un groupe que je ne connaissais pas ou très peu et qui m’a littéralement pris aux tripes. Ce groupe américain est originaire de New Brunswick et joue un puck rock mélodique souvent très rapide et propice aux pogos qu’affectionne particulièrement l’audience de la Warzone ! Et quelle ambiance ! Cette warzone est tout simplement l’écrin qui manquait jusqu’alors aux joutes auxquelles se livrent les amateurs de punk, hardocre, grid, metalcore … Et sur cette édition 2017 ou l’herbe déjà bien sèche à cause de la canicule en cours ne tiendra pas la première journée, la poussière ne va pas tarder à venir apporter sa petite touche artistique aux circles pits et autres pogos.

Le frontman Greg Attonito est en forme olympique et bien décidé à venir toucher son public. Il descendra régulièrement dans la fosse se faire un quasi bain de foule et saluer un public aux anges… Les morceaux s’enchainent avec une vélocité galopante. Coté setlist, la faible longueur caractéristique des morceaux punk porte le total à 17 titres (comparé aux 7 en moyenne sur les mainstages).

C’est bon, c’est frais, on sent qu’ils sont en train de prendre du plaisir à nous en donner. Bon sang c’est ça c’est un vrai concert live !

La warzone s’agite, le pogo s’affole, la poussière lève, j’ai une banane hébétée. C’est vraiment un p*** de bon moment. C’est aussi ça le Hellfest.

J’ai presque envie de me jeter dedans mais mon appareil photo me rappelle illico que c’est une mauvaise idée.

The Bouncing Souls :

– FaceBook : http://www.facebook.com/bouncingsouls

– Web : http://bouncingsouls.com/

 

Red Fang

Je me dirige donc vers THE VALLEY, où j’entends bien revoir un groupe cette fois bien écrit sur mon running order : Red Fang.

Déjà vus en 2015 alors qu’ils officiaient étonnemment en extérieur sur la Mainstage 01 (concert qui garde un goût particulier puisque le premier partagé avec mon fils agé alors de dix ans … oui le metal est parfois une affaire de famille!), les américains sont cette fois de retour sous le temple du Stoner Rock et du Doom ou de tout ce qui s’apparente de près ou de loin à un groupe dont chaque accord rivalise avec le poids d’une bûche ou d’un parpaing.

Un peu d’attente pour accéder au pit photo et c’est parti ! Il y a du monde et le set démarre avec Hank is dead et d’autres titres de « Murder the mountain » suivront comme « Throw up » ainsi qu’un ou deux de chaque album jusqu’au final ponctué par l’unique titre du premier et éponyme album Red Fang : Prehistoric Dog.

Après un choix d’entame un peu trop mou à mon gout les titres s’enchainent, c’est propre, mais je ne décolle pas. Quelque chose de pépère, trop millimétré ressort de tout ça et pourtant ce que j’entends est bon. Il y a vraiment parfois une part d’émotionnel dans la perception de chaque concert (ce qui rend d’ailleurs très subjectif l’exercice du live report soit dit en passant).

L’avant dernier titre (unique extrait du dernier album) ne me convainc pas d’avantage et l’ultime morceau Prehistoric Dog me redonne un peu le sourire. tout cela s’écoute bien mais après la claque « The Bouncing Souls » juste avant, ça paraît vraiment « fadasse » …

L’heure de manger arrivant, je m’en vais noyer ma frustration dans les méandres des stands de restauration. Car un point dont on ne parle pas souvent mais qui fait partie de l’offre pléthorique des petits avantages de ce festival ce sont les multiples possibilités de manger de la cuisine du monde entier. Entre les wraps, le phad thai, les galettes, le savoyard, le boeuf argentin etc… le festival ne suffit pas à tout tester. Seul bémol, tout est fermé après minuit ou presque (à l’exception en général des stands de restauration gérés par le festival, les Hell Snacks). Pensez au public espagnol qui pour une immense majorité n’aura pas l’idée d’aller manger avant 1h du matin ;-)

Une fois restauré et de nouveau prêt à partir en chasse, je me dirige vers les mainstages pour le set très attendu d’un petit groupe polonais qui ira loin …

Red Fang :

– FaceBook : http://www.facebook.com/redfangband/

– Web : http://www.redfang.net/

Behemoth

Les polonais en question étaient déjà venus sur la Mainstage 02 en 2014 et à peu près à la même heure. Et cette heure est importante car lorsqu’on est à quelques jours du solstice d’été, les jour sont longs. Très longs. Et la nuit était loin d’être tombée au moment ou Nergal, Orion, Seth et Inferno sont entrés en scène.

Car Behemoth développe la nuit une puissance quasi mystique qui n’existe plus en plein jour. C’est toujours dommage de voir ce type de groupe réduire son potentiel pour une question d’heure de passage. Mais c’est le prix à payer pour une place de choix dans un festival aussi prestigieux.

Une fois mis de côté ce détail temporel, intéressons nous au contenu. De ce coté, rien de compliqué. Pas de vraie prise de risque non plus. L’album « the satanist » a la part belle dans la setlist. Et c’est un euphémisme puisque qu’à part les deux derniers titres, 9 morceaux sur 11 viennent de l’album sorti en 2014. Alors certes cet album est très bon. Mais nombre de fans aiment aussi les autres et précédents opus et n’y auront surement pas trouvé leur compte, malgré la qualité du set.

 

Car coté scénique soyons clair, c’est du show de haut niveau. Les personnages sont en place et dégagent tous une aura quasi chamanique. Les voix et la puissance de l’orchestration viennent rapidement mettre tout le monde d’accord sur la qualité du groupe et de leur prestation.

Alors on les attend en 2020 ? Avec un peu plus de diversité dans le set et qui sait … peut être la nuit ?

Behemoth :

– FaceBook : http://www.facebook.com/behemoth/

– Web : http://behemoth.pl/

Electric Wizard

Après une petite pause afin de se réhydrater (n’oublions pas les 28 degrés de cette première journée qui restera la plus fraîche des trois), direction la tête d’affiche de la scène THE VALLEY avec les anglais de Electric Wizard.

La bande à Jus Oborn est très attendue ce soir par tous les fans de doom massés dans une Valley absolument étouffante en ce début de soirée. Car la chaleur du jour ne daigne pas quitter les lieux, amplifiant le sentiment de lourdeur des premiers accords qui retentissent. L’ambiance est résolument rouge et verte, psychédélique et hypnotique, enfumée … tout est fait pour planer au rythme des accords pesants et longs … ou bien pour s’ennuyer. C’est selon l’humeur de chacun et le public semble coupé en deux sur ce point.

Oui le doom avec quelques substances aidant au lacher prise, c’est puissant. Pour d’autres qui paraissent découvrir le genre, la fréquence des accords quatre fois moindre que dans les standards du death métal semble avoir raison de leur attention.

La belle Liz Buckingham joue beaucoup la tête baissée et c’est bien dommage. La prise de vue est difficile mais l’ambiance est là, envoûtante et lourde malgré le peu de prise de risque du groupe dont la set list reste inchangée peu ou prou depuis maintenant quelques années … ce qui a quand même pour effet de faire partir les ultras ayant déjà vu ce même concert plusieurs fois.

Malgré tout, cette petite heure de doom en fin d’une première journée de festival bien éreintante passe vraiment très bien. Je fais partie de la moitié du public qui vote pour, peu importe l’originalité du set. Cette moiteur, cette chaleur, cette lenteur, cette puissance … tout ceci se marie tellement justement dans l’instant que c’en est comme évident.

J’aurais presque fini mon vendredi la dessus si le dernier concert de la Valley n’était pas le retour tant attendu de Mister Dave Wyndorf et sa bande …

Electric Wizard :

– FaceBook : http://www.facebook.com/electricwizarddorsetdoom/

– Web : http://www.electricfuckinwizard.com/

Monster Magnet

Ils étaient passés sous l’ancienne Valley en 2014 et j’ai gardé un souvenir impérissable de ce concert. Je me souviens toutefois m’être dit à l’époque que ce n’était pas banal de n’avoir aucun titre des deux derniers albums surtout l’année suivant la sortie du dernier opus « Last Patrol ».

J’attendais donc avec curiosité de voir quelle serait la setlist cette année. Copie de 2014 ? Morceaux de Last Patrol ? De Mastermind ?

La réponse : rien de tout cela.

Une setlist bien remaniée en 3 ans avec 5 titres communs mais comment les éviter ? Dopes to infinity cette fois joué en ouverture, Space Lord à la fin … évidemment. Look to your orb for the warning … Et Powertrip …

Evidemment cela laisse bien peu de place pour le reste dans un set de festival. Mais là encore, ce sera le zéro pointé pour Last Patrol et Mastermind. L’ensemble du set se concentre sur le début de carrière et les 3 premiers albums. il est vrais que Monster Magnet avait été taxé d’hérésie pour ses choix musicaux avec God says no ou Monolithic Baby et qu’un retour aux sources semblait réclamé par le public… Et ce retour à plus de fondamentaux il me semble le trouver dans ce foutu dernier album dont je n’aurai pas encore cette année le plaisir de gouter ne serait-ce qu’un titre en live …

Voilà pour le choix des morceaux. Coté lumières, on est dans l’ambiance enfumée habituelle et des lumières tamisées dans les rouges, verts ou bleus avec pas mal de contre jour. Coté son, on notera une sur utilisation d’un effet echo/reverb rendant parfois méconnaissable la mélodie du chant et insupportable les appartés parlés de l’ami Dave.

Pour le reste, le set est soigné, Dave et sa bande jouent vraiment le jeu et semblent prendre beaucoup de plaisir. Dave interagit beaucoup avec le public et se donne à fond, comme le font d’ailleurs les autres musiciens. L’ensemble est efficace et diablement plaisant. Ce groupe possède vraiment un son unique et reconnaissable entre mille, un univers musical bien à lui et j’étais venu pour ça.

En ceci je n’aurai pas été déçu. Car malgré les petits poils à gratter c’était bien un concert de Monster Magnet, et ça n’arrive pas si souvent ! Et ce concert à cloturé en beauté ma première journée de festival de cette édition 2017.

Une première journée bien remplie. Il est temps d’aller au lit. A demain.

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