Hellfest 2018 : bands report day 1

Par Gaël HERVE

Mos Generator

Les choses sérieuses démarrent le vendredi matin avec un premier concert au son de Mos Generator.

Un set matinal que je me serais attendu à entendre sous la tente de la VALLEY, antre du desert rock et de toute sonorité heavy psych fuzz etc mais non. C’est bien sur la mainstage que les ricains se présentent pour réveiller mes tympans de bon matin.

Accueillis tardivement dans le running order du festival en remplacement (snif) de Electric Mary, la bande a Tony Reed a déroulé un set de 5 titres piochés dans la plupart de ses albums (un seul du dernier opus shadowlands.

C’était frais, tout simple, efficace et parfaitement adapté au bonheur de fouler le gazon de ce festival tant attendu.

01 Mos Generator 9232

Bukowski

Pas de temps a perdre et on enchaine avec Bukowski.

Les frères Dottel étaient donc sur la Mainstage en ce vendredi matin pour un set express de BUKOWSKI de 30 mintues chrono. 7 titres ça passe vite surtout quand le plaisir est là, issus pour l’essentiel des albums Amazing Grace et On the rocks …

02 Bukowski 9317

Darkenhold

Comme chaque année je pars à l’aventure sous la Temple afin de découvrir un groupe, sans l’avoir prévu.

L’an dernier j’avais ainsi pu découvrir de Black Metal tchèque des Welicoruss et ça avait été une belle découverte. Cette année c’est donc dès le vendredi midi que je me suis glissé au pied de cette scène afin de découvrir les français de Darkenhöld.

Et bien m’en a pris puisque j’ai pu immédiatement entrer dans cet univers médiéval rythmé de sonorités propre à ce style de black metal mélodique et atmosphérique (un peu à la Moonsorrow si l’on peut dire).

Une très belle découverte à revoir très vite.

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The Chris Slade Timeline

Alors non AC/DC ne viendra surement jamais au Hellfest Open Air Festival et c’est surement tant mieux. En revanche, ce vendredi en tout début d’après midi avait tout de même un petit air de concert des 4 diables australiens.

Car c’était rien de moins que l’un de leurs deux batteurs emblématiques Chris Slade (de retour depuis 2015 derrière les fûts d’ACDC avec le retrait forcé de Phil Rudd) qui se présentait avec son projet de covers du groupe : THE CHRIS SLADE TIMELINE

Car disons le, à part deux morceaux (dont le très beau Parisienne Walkaways de Gary Moore) le set aura été consacré entièrement à AC/DC.

Mais quel pied d’entendre un bon Thunderstruck ou Dirty deeds done drirt cheap sous le soleil … Un bien chouette moment nostalgie auquel je ne regrette vraiment pas d’avoir assisté.

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Rose Tatoo

C’est avec le nouveau line-up annoncé en 2017 que les australiens de Rose Tattoo venaient en découdre avec le public des Mainstages à 15h ce vendredi.

Après avoir connu des heures de gloire au début des années 80, l’histoire du groupe avait surtout été marquée par les interruptions et décès de membres malheureusement.

Après avoir remis le pied à l’étrier durant les années 2000, ils étaient à Clisson pour un set dans le plus pur style hard rock australiens, même si du groupe original ne reste plus que Angry Anderson.

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Bongzilla

On ne présente plus la bande de Mike Makela et son univers artistique.

Depuis son nom (référence au « bong »), jusqu’aux thèmes des morceaux et en passant par la lumière verte obligatoire à chaque concert (sinon ils ne jouent pas, ça s’est déjà vu), tout est fait pour vouer un culte à la sainte plante de la famille des « Cannabaceae ».

Coté musical, l’ambiance pioche dans le stoner, le doom, le sludge crasseux avec de forts accents de southern rock bien américain. Toujours autant le plaisir a voir et a écouter, Bongzilla était donc sous la VALLEY à 16 heures le vendredi.

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Europe

Groupe emblématique du rock des années 80, Europe était de retour cette année sur la Mainstage.

Je dois vous avouer avoir acheté en 1985 mon tout premier 45 tours (oui les jeunes là bas, ça vous parle un 45 tours ? Vous voyez ce que c’est ? ;-) ) … Et cette galette c’était The Final Countdown.

Comment dès lors échapper à l’appel nostalgique qui vous happe et vous pousse inexorablement vers cette scène voir Joey Tempest et sa bande. On a beau trouver le tout gentiment démodé, un brin kitsch, on ne résiste pas à trouver encore bien cool de les voir reprendre « rock the night » ou le titre : the final countdown.

C’est donc sans complexe que j’ai pris un certain plaisir à voir ce groupe jouer et j’ai bien l’impression que je n’étais pas le seul.

07 Europe 9882

Church of Misery

J’avais eu l’occasion de voir Church of Misery en aout 2014 lors de leur tournée européenne. C’était juste avant le départ en masse de l’ensemble des membres du groupe à l’exception du bassiste Tatsu Mikami.

Depuis lors, les nouveaux membres ont été recrutés, dont le nouveau chanteur Hiroyuki Takano. J’avais donc hâte de pouvoir les voir de nouveau performer en live.

Et force est de constater que la magie est bel et bien toujours là. Le doom puissant et massif des japonais a pris possession de la Valley en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et c’est tant mieux.

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Solstafir

La magie d’un concert de SÓLSTAFIR fait partie des choses qui ne changent pas. La beauté de mélodies et des orchestrations atmosphériques nous emmènent immédiatement dans d’autre contrées et d’autres temps. Les islandais nous surprennent à chaque album malgré l’aboutissement d’opus comme Svartir Sandar ou Otta il y a déjà quelques années.

La puissance déchirante de la voix du frontman Addi est tout simplement incroyable et prend tout un chacun aux tripes d’une façon à laquelle on ne s’attend pas forcément. Qui ne s’est pas senti envahir d’une puissance mélancolique au point d’en sentir la petite larme pas bien loin sur des titres comme Otta ou Fjara ?

Ce show sous la TEMPLE ne dérogera pas à la règle, malgré le format festival qui oblige à respecter le timing, c’est encore une fois tout un public qui a chaviré de bonheur devant la prestation des magiciens islandais. Un moment hors du temps, hors de tout. Solstafir. <3

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Bad Religion

Un des groupes mythiques du punk rock californien des années 80 était de retour au Hellfest et plus précisément sur la magnifique Warzone.

Bad Religion n’en est pas a sa première venue à Clisson. Non, seulement à chaque fois ils sont programmés en même temps qu’une énorme tête d’affiche et j’avais du coup toujours opté pour l’option Mainstage.

Cette année enfin, j’ai tenu bon (encore Judas Priest en face) et c’est bien sur la Warzone que je suis venu finir ma première journée de festival, un peu sur les rotules mais qu’importe.

Une setlist de punkrock, donc 23 titres en une heure ! Faites le calcul de la durée moyenne du morceau. Un challenge pour les photographes puisque notre temps se compte en nombre de morceaux pour shooter !

Ce fut donc un passage très bref dans le pit, de quoi mieux profiter du reste du concert depuis le public.

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