Voici venu le temps de rassembler ici l’ensemble de nos commentaires, ressentis, analyses des différents concerts que nous avons pu couvrir sur cette édition 2024 du HELLFEST OPEN AIR FESTIVAL. Là encore, vous avez déjà pu nous lire peu de tempsa près le festival sur nos réseaux sociaux mais cet article rassemble en une base unique l’ensemble de nos publications sur cette édition, hormis le « General Report » ou analyse à chaud hors concerts que vous pouvez lire par ici : https://bit.ly/4ev4wQJ ou bien en flashant ce code avec votre mobile :
JOUR 1 JEUDI 27 JUIN
KOMODRAG AND THE MOUNODOR
Puisqu’il faut bien un premier groupe à shooter, c’est assez naturellement que mon appétence spontanée m’attire vers la VALLEY ou se produit un drôle d’OVNI breton : Komodrag and the Mounodor. Né de la rencontre de Komodor et de Moundrag, Komodrag & the Mounodor avait l’immense honneur d’ouvrir les hostiités de cette 17ème édition du Hellfest Open Air Festival avec un visuel bein décalé et vintage, pour un rock psyché parfaitemetn adapté à un démarrage de festival. A en juger par le public d’une Valley déjà très remplie, le groupe était loin de jouer en terrain hostile. De nombreux fans balançaient des vannes spécifiques comme « c’est mou » ! Retour en images sur ce set heavy rock psychedelique à souhait, plein d’espièglerie et garanti 100% made in Breizh.
MORNE
On enchaîne tout de suite avec un changement d’atmosphere et de lieu en se dirigeant sous la tente TEMPLE, antre du black et pagan metal. Premier groupe shooté sous l’ombre de la Temple le jeudi, le doom crust de MORNE. Petite mise en jambe parfaite avant de poursuivre cette belle et chaude première journée. Un très beau moment intense et profond avec un set qui parvient à emporter et envouter son public dès les premières notes.
SLAUGHTER TO PREVAIL
L’heure est maintenant venue de s’attaquer au premier gros moment de ce festival. Alex Terrible était de passage à Clisson après avoir sollicité le public par réseaux interposés et en lui donnant rendez vous pour tenter d’établir le record du plus grand wall-of-death du monde ! Rien que ça.
Il faut dire qu’au Hellfest, le wall of death version XXL est une institution depuis l’incroyable WoD de Dagoba en 2014, suivi quelques années plus tard d’un autre méga WoD par Mass Hystéria, les deux ayant d’ailleurs eu lieu sur la Mainstage 02 au fond du site.
Cette année c’est donc sur la Mainstage 01 que le furieux Alex s’empressa de tomber son masque doré et d’harranguer la foule après 3 morceaux.
Ce fut un brin long, un peu laborieux au départ car aller chercher jusqu’au bar Mainstage n’est pas une mince affaire. Qu’à cela ne tienne, si ça traine Alex entre dans l’arène.
Et le voilà courant et mettant tout le monde en place lui même durant 5 minutes, voilà que je tombe nez à nez avec lui à 100 mètres de la scène (ça fait un choc) et que je déclenche quand même.
Finalement, il remontera satisfait sur scène avant d’ordonner la fermeture du plus grand wall of death du monde, record aujourd’hui à peu près unanimement reconnu au vu des images aériennes captées en vidéo par les équipes du festival.
Mémorable !
GREEN LUNG
L’après midi se déroule tranquillement, le temps de déambuler dans les 17 hectares du site à la recherche des petites nouveautés qui enrichissent chaque année l’environnement du festivalier, voici venu l’heure où GREEN LUNG se produit sur la belle scène The Valley. L’occasion d’un bon moment avec ces londoniens au heavy rock stoner puissant aux sonorités lourdes et saturées qui jurent presque avec la voix lancinante haut perchée du chanteur qui n’est pas sans parfois rappeler celle de Ozzy lorsqu’il était (beaucoup) plus jeune. Un public déjà nombreux et plutot enjoué accompagnait ce set propre et posé, calme, sans les slammeurs qui se réservaient alors pour la suite.
SYLVAINE
Retour sous la TEMPLE à la rencontre de la belle Sylvaine. Artiste multi-instrumentaliste américaine d’origine norvégienne, Sylvaine officie dans un registre bien à elle aux confins du post rock ou du black atmosphérique, avec un chant tantôt clair tantôt saturé dans les aigus, ce qui n’est pas sans rappeler d’autres groupes nordiques tels de Solstafir.
La belle artiste était donc de passage par Clisson pour un show tout en envoutement et c’était évidemment hors de question de rater ce rendez vous.
GRAVEYARD
Je passe sur l’heure suivante, consacrée à faire la queue pour shooter Dave Mustaine et MEGADETH sur la mainstage, attente qui sera frustrée par la fermeture du pit photo juste devant moi, pour 3 places, parce que certais managers limitent le nombre de vagues de photographes. Quand on voit la distance à laquelle on se trouve des artistes, on se demande bien pour quelle raison on est traité de la sorte. On n’en veut pas aux agents de sécu et reseponsables de pit qui ne font que leur boulot. Mais tout de même, grosse frustration et un sentiment d’être bien déconsidéré par moments. Bref.
A peine le temps de se remettre que je cours de nouveau devant la scène de la Valley voir les suédois de Graveyard qui étaient de retour au Hellfest cette année pour notre plus grand plaisir. Un set devant une Valley pleine à craquer c’est à dire un bon gros 12-14 000 personnes, une audience allant jusqu’aux escaliers d’accès à la Warzone, c’est vous dire. Il faut dire que les lascars envoient du lourd et ne sont pas venus pour trier les lentilles.
La magie Graveyard opère à chaque passage avec un set cette année très centré sur les albums les plus récents (+ de la moitié des titres issus des deux derniers albums peace et 6 tout fraichement sorti du four l’an dernier). La voix de Joakim Nilsson est toujours aussi pénétrante lorsque les morceaux l’amènent à s’envoler dans un mugissement aigu et rauque qui vous prend aux tripes. C’était évidemment un immanquable de cette année coté Valley, j’espère que vous y étiez.
LANDMVRKS
La nuit est enfin tombée et la mainstage 2 va devenir « the place to be ». LANDMVRKS s’avance sur scène pour un set d’anthologie. Les marseillais jouaient pour la première fois sur la mainstage et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ont largement pris possession du lieu avec une insolente aisance.
Quelle puissance, quelle précision, quelle présence scénique, quelle communion avec un public en partie déjà acquis mais tout de même, jouer à ce niveau devant 35000 personnes au moins prouve bien que LANDMVRKS a désormais toute sa place dans la cour des grands.
Le passage (en photographe presse) fut rapide pour moi, comme souvent à cette heure sur les mainstages mais j’ai pu capter quelques clichés de la prestation impeccable du groupe, que je vous partage dans cette galerie.
DROPKICK MURPHY’S
La soirée avançant, c’est aussi l’arrivée massive des groupes phares que nous autres petits médias n’avons pas le droit de shooter. Contrats d’images, escortes, cession de droits, tout est bon pour les pachas et surtout leur management pour se donner des airs de divas. Mais c’est le jeu ma auvre lucette comme on dit alors j’irai me consoler de ne pas faire partie des grands medias en allant regarder le concert d’AVENGED SEVENFOLD à 100 mètres. Enfin arrive le dernier concert de la journée, mes chouchous de Boston, les joyeux lurons des Dropkick Murphy’s.
Ea s’annonçait bien, malgré l’attente pour shooter ce dernier groupe du jeudi.
Ecouter la magnifique intro de Sinead O’connor reprenant le classique et triste « the foggy dew » aide à entrer dans le concert en attendant d’entrer en piste. Enfin les photographes sont autorisés à entrer dans l’arène, la mainstage 2 est loin, il faut courir, se dépêcher car le temps est compté. On approche de la scène enfin et là paf. Incident de sécu à la crash, on le sait ça peut arriver, intervention medics, blocage des photographes durant 2 bonnes minutes, position en troupeau et shoot uniquement depuis le même mètre carré, visibilité réduite, angle unique. Pas facile. Enfin, on nous laisse repartir très vite (bravo la sécu les challenger etc) mais voilà le morceau se termine et hop dans l’os Carlos, c’est terminé. Rapides rafales volées en partant et c’est tout. Grosse frustration (oui nous autres photographes sommes souvent frustrés dans la même journée, mais on doit aimer ça après tout …)
Du coup, posage en fond de public pour bien profiter de ce concert en mode festivalier en prenant quelques clichés d’ambiance.
PS : bémol, pendant que j’étais bloqué j’ai quand même eu la chance de choper Ken Casey qui descendait voir le public c’était sympa malgré la horde de photographe au mètre carré qui a suivi l’ami Ken pour lui tirer le portrait.
Tous les autres musiciens, et il y en a un paquet, sont sagement restés en fond de scène durant l’unique minute de shoot du coup impossible de les shooter…
Sinon, le concert était bien cool, rose tatoo et shipping up to boston font toujours leur petit effet sur le public, et les deux derniers albums sont bien sympas aussi.
On se reverra, avec Al Barr j’éspere dont l’absence pèse toujours sur l’équilibre des voix et l’harmonie de la formation depuis près de deux ans déjà. Il nous manque. On lui souhaite le meilleur et un retour qu’on espère proche.
Sláinte agus slán abhaile.
Ainsi s’achève cette première journée déjà intense. A demain donc.
JOUR 2 VENDREDI 28 JUIN
BLACK RAINBOWS
LA nuit fut bonne et après une petite grasse matinée, j’attaque avec la VALLEY (pour changer). Ils étaient passés dans la région en novembre à l’occasion de ce magnifique festival stoner psych doom rock qu’est le Westill Festival à Vallet et c’est avec plaisir que je croisais de nouveau la route de BLACK RAINBOWS, mes chouchous italiens du psych stoner rock.
Placés tôt dans la journée devant une valley surchauffée (j’ai oublié de préciser mais la température fleurtait avec les 30 degrès contre 33 la veille). Quel pied (mais toujours trop court) d’écouter défiler les titres tous plus dingues et entrainants. Une bonne claque de début d’après midi comme on les aime avant d’attaquer la suite. On dit « grazie mille ». Et à bientot.
EREB ALTOR
Direction la TEMPLE.
Formé il y a une vingtaine d’années, Ereb Altor est un groupe de « viking metal » suédois dont le nom est inspiré d’une extension d’un jeu de rôle type donjon et dragons suédois appelé « drakar och demoner ».
Coté musique, on est sur du classique du genre viking avec une rythmique martiale et de belles envolées symphoniques dignes d’un blockbuster hollywoodien (avec des vikings), un chant souvent clair et des polyphonies pouvant aller parfois jusqu’à m’évoquer certains titres de Moonsorrow ou Heidevolk (on reste dans le nord).
Bref, c’était un moment sympa, parfaitement placé dans l’après midi à une heure où les neurones se reconnectent doucement après une première journée pleine d’excés.
LOFOFORA
Après cette épisode du grand nord, retour dans l’actualité et son analyse très engagée politiquement avec LOFOFORA. L’ami Reuno et sa bande ne comptent plus leurs passage sur la scène du Hellfest. C’est donc en terrain conquis qu’ils entraient en lice pour une petite heure de set entre vieux titres et en glissant le 1er extrait du nouvel album « machette » qui sortira en octobre. La fan base du groupe reste très large, multi générationnelle et était très présente à Clisson, avec une belle communion du groupe avec son public. Pour autant, on entend (et on lit) autant de retours un brin agacés de positions et postures parfois un peu faciles et démagogiques sur des thèmes sociétaux sur lesquels tout le monde est d’accord. On notera l’absurdité d’une pique gratuite envers Shaka Ponk qui jouait en mainstage plus tard dans la soirée. Respecter son public c’est bien, respecter l’ensemble des personnes présentes à un festival, surtout quand on prône les belles valeurs de tolérance et le vivre ensemble, c’est mieux. Dire et montrer l’exemple sont deux exercices décidément bien différents.
FEAR FACTORY
Next step, un intéressant set que celui de Fear Factory puisque le premier pour ma part depuis le fracassant split du groupe avec son chanteur fondateur Burton Bell, laissant Dino Cazares seul membre fondateur du groupe et surtout propriétaire de la marque.
Début 2023, la révélation de l’arrivée du chanteur italien Milo Silvestro laissait entrevoir une reprise des tournées, même si l’album à sortir la même année avait été enregistré avec Bell.
J’étais donc curieux de voir la set list lors de leur passage a Hellfest, alors qu’un prochain album est déjà annoncé pour 2025.
Sans surprise c’est au moins 8 titres qui seront issus d’albums ayant plus de vingt ans, assurant le show d’un accueil unanime de sa fan base.
Coté public, une ferveur intacte et une vague impressionnantes de slammeurs accompagneront ce set d’une heure.
STINKY
L’heure est alors venue d’aller rendre visite à un groupe local. Les copains de Stinky foulaient cette année encore les planches de la Warzone On peut désormais dire que ce sont des habitués et qu’à ce titre ils font partie de ces groupes qui ne sont plus découverts mais attendus.
Il faut dire qu’il s’en est passé du temps et des choses dans la vie des membres depuis que j’avais découvert ce groupe au gymnase des richardières à Aigrefeuille lors d’une lointaine édition de l’Amarok AMAROK METAL FEST.
Si beaucoup de choses ont changé notamment au niveau du lineup, l’énergie elle est intacte voire décuplée et la voir s’exprimer à ce niveau d’intensité sur une si belle scène est un plaisir que la violence des morceaux décuple. Le petit groupe local fait désormais partie des grands en devenir, de ceux envers qui le public a des attentes, et à ce stade la team Stinky n’a encore jamais. déçu. Ce n’était donc pas cette année que cela allait commencer. Good job, see you soon again.
GAUPA
GAUPA est un groupe relativement jeune puisque ses débuts ne remontent que des environs de 2017. En provenance du nord, de Suède précisément, l’univers musical oscille entre rock stoner, doom, psych, heavy psych etc et les sonorités lourdes et lentes caractéristiques sont illuminées par la voix absolument incroyable de sa chanteuse, à mi chemin entre Dolores O’Riordan et Björk lorsqu’elle se met à partir dans les aigus. A réécouter sans modération et à revoir au plus vite (même pour revoir les petites danses un peu bizarres de la chanteuse).
Qui était à la Valley ce vendredi là ? Et qu’avez vous pensé de cette voix ?
STEEL PANTHER
De retour vers la mainstage, il faut se présenter tôt car le risque de limitation d’accès au pit photo est réel tant ce groupe fait partie des plus photographiés.
On ne présente plus Steel Panther et son glam-rock si caractéristique. Célèbres d’avantage pour leur propension à convier des jeunes filles sur scène d’avantage que pour leur musique, les américains persistent et signent leurs sets de longs (trop longs) discours faisant l’apologie du nichon au milieu de blagues centrées sur leur centre de gravité. Toujours un peu gras, un brin lourd, sans vrai renouvellement c’est le moins qu’on puisse dire.
Très photogéniques intrinsèquement avec leurs tenues bariolées et leur back-drops au diapason, les lascars attirent les photographes et un public nombreux venus on ne sait jamais vraiment pourquoi : la musique ? le show ? les tenues bariolées ? les nénés peut-être ?
Car évidemment on voit du nichon sur scène. C’est même la marque de fabrique du groupe quasiment. On en oublie presque la musique, c’est rock’n roll.
Mais au fond, ça donne quoi Steel Panther en 2024 ? C’est toujours rock’n roll ou bien ça devient un peu dépassé à l’heure de #metoo ? Nul n’a la réponse mais si on en juge par l’affluence et les volontaires pour monter sur scène, le groupe sera à l’EHPAD avant que quoi que ce soit n’ait vraiment changé.
Quelques photos pour garder un souvenir de ce moment illuminé d’un soleil du soir léchant l’horizon et arrosant la scène d’une teintée dorée.
1000MODS
Je ne serai jamais objectif avec mes hellènes chouchous de 1000mods tant leurs rendez vous en live se soldent toujours (à de très rares exceptions près) par des tueries pures avec un public qui n’arrive pas à ne pas partir en live, slams, pogos et autres joyeuseries plus ou moins chorégraphiées.
Cette fois encore le quatuor grec a remis tout le monde d’accord avec un départ explosif sur « electric carve » et en déroulant son machiavélique plan jusqu’à presque user les forces de tout le monde … jusqu’à ce que le public a demi mort entende pointer le rythme o combien reconnaissable de « vidage » annonçant la mise à mort prochaine des dernières rotules encore intactes. Chapeau bas aux équipes de sécurité car encaisser une pluie de slammeurs comme cela relève de l’exploit ou au mieux de la perfection technique.
L’ultime morceau « supervan vacation » viendra parachever l’oeuvre scénique de son pas pachydermique, finissant de tuer les dernières cervicales des premier rang. Mais quel moment. On en aurait presque oublié de faire des photos.
En voici quelques unes prises entre deux slammeurs (histoire vraie, à plusieurs reprises on a pu observer que les 3 quarts des photographes shootaient l’ambaince du public et les slammeurs et non plus le groupe, c’est vous dire l’intensité du show des deux cotés des crash barriers. Incontestablement dans mon top des concerts de cette année.
Ευχαριστώ πολύ
ACID KING
Acid King fait partie de ces groupes qui prennent leur temps. Non pas parce que le tempo long est le propre du style musical sous-jacent, teinté de doom glacial et puissant et de stoner un brin psychédélique, non mais juste parce qu’en 30 ans d’existence avec un line-up aux deux tiers d’origine, le groupe n’a sorti en tout et pour tout que 4 albums.
C’est dire si l’on était heureux de pouvoir croiser leur route ce vendredi soir pour profiter le temps d’une heure de leur univers musical et de la voix psyché de Lori la front woman.
Voici quelques photos du concert, même si l’on a vite fait le tour comme souvent niveau photo avec les groupe de ce style qui sont assez statiques.
MACHINE HEAD
Les deux heures suivantes seront celles du concert de Shaka Ponk, jouant pour la première et dernière fois sur la scène du Hellfest. En effet le groupe cesse ses tournées et scènes cet hiver après une ultime tournée (Nantes le 19 novembre). Etonnament alors que j’ai déjà shooté ce groupe à plusieurs reprises au Zénith ou en festival, nous revoilà de nouveau avec des restrictions de prises de vue. Du coup, encore une fois, par de possibilité de faire des photos. Etonnant. Tant pis je me contenterai comme pour Avenged Sevenfold la veille de mater l’ensemble en posture de festivalier depuis le fond de piste.
La transition à la fin de set sera brutale. Ayant immédiatement succédé à Shaka Ponk, le moins qu’on puisse dire c’est que le concert de Machine Head a démarré sans la moindre chauffe. Dans le plus pur style taillé au rasoir, le rouleau compresseur mené de main de maître par Robb Flynn à déroulé un set explosif d’une puissance à faire trembler la grande roue.
Pour ma part un réel plaisir à revoir ce groupe que je n’avais pas revu depuis leur passage de 2012 à Clisson sur l’autre Mainstage, c’est dire si de l’eau a coulé sous les ponts. Sauf erreur de ma part il ne reste d’ailleurs de la formation de cette époque que l’ami Robb lui même.
Et vous, quel est votre avis sur ce concert dont j’ai ouï dire par beaucoup qu’il était l’un des plus marquants du festival ?
FU MANCHU
Ils faisaient figure de tête d’affiche ce vendredi soir sur la Valley, les illustres Fu Manchu ont enflammé la fin de soirée dans un set explosif.
Autour de Scott Hill au chant/guitare, unique membre fondateur restant, le line-up stable depuis plus de 20 est présent et parmi eux le charismatique Brad Davis à la basse.
Le groupe vient de sortir un nouvel album « the return of tomorrow » et en a profité pour nous faire découvrir quelques titres dans un set d’une douzaine de morceaux sans temps mort.
Souvenirs en images.
BODYCOUNT
Ultime concert de ma journée du vendredi, direction Warzone.
Troisième venue à Clissone pour les américains déjà … Body Count foulait donc encore les planche de la Warzone avec son crew et notamment son frontman Ice-T.
Toujours aussi charismatique, le groupe a rapidement mis tout son public d’accord. Il est vrai qu’il était conquis d’avance à cette heure tardive. Defo, Body Count’s in the house. Après une telle journée, plsu qu’a aller reprendre des forces et se dire à demain.
JOUR 3 SAMEDI 29 JUIN
DUST LOVERS
Retour sur le site après une bonne grosse nuit en ce samedi midi et c’est avec les DUST LOVERS que j’attaque.
Je ne compte plus les fois où j’ai vu mes chouchous Dust Lovers, dont le prefixe « Texas Chainsaw » se perdit dans les limbes il y a de cela quelques années déjà. C’est donc avec un immense plaisir que je retrouvais Nagui, Clément et la clique pour une énième gigue rock’n roll qui sentait aussi bon la sueur que le mazout ou que le vintage selon les moments.
A peine revenu du Caire Nagui sautait sur scène, merci à toi pour ce périple dans l’unique but de donner un nouvel orgasme auditif à nos oreilles !
A titre personnel je n’avais pas encore vu le groupe dans cette configuration à 5 (sans Christophe aux futs et avec un clavier) et le tout sonnait super bien.
Parfait pour la mise en jambes du samedi :-)
THE CASUALTIES
A quelques encablures de la Valley, la Warzone me tendait les bras. Le groupe de punk hardcore américain The Casualties y était de passage et cela valait le coup d’y jeter un coup d’oeil.
Longtemps inchangée, la formation a vu son chanteur original remplacé en 2017 faisant ainsi du groupe un de ces groupes dans lesquels il n’y a plus un seul membre de la formation originale. Au fond c’est punk non ? Quoi qu’il en soit, sur scène le groupe a quand même mis tout le monde d’accord. C’est punk, c’est puissant, c’est visuel, et dans le public, la communion et les pogos était bel et bien là.
Que demander de mieux devant la Warzone un samedi après midi finalement ?
SKALMOLD
Ils viennent du nord, mais vraiment du nord, d’Islande pour être précis. Skálmöld était sur la scène The Temple en fin d’après midi, l’occasion d’aller s’immerger d’une atmosphère nordique fort sympathique..
Avec un univers qu’on qualifiera sans trop se fouler de « viking metal », genre à la mode dans lequel il n’est pas si facile de briller tant les clichés sont légion. Et Skalmold s’en sort plutot bien.
Pas besoin de simuler la voix virile du guerrier sur son drakkar, le chant naturel en islandais suffit à donner le caractère intrinsèquement nordique qui sied à cette musique. Ajoutez à cela les classique mais savamment dosés passage épiques amenant l’esprit à s’imaginer des scènes de batailles hollywoodiennes de guerriers assoiffées de sang dégueulant des drakkars sur les pauvres paysans et vous aurez une bonne idée de l’univers de Skalmold. Un excellent moment ma foi avec un groupe qui prend manifestement grand plaisir à être là.
PS : Non, les vikings n’étaient pas que des brutes sanguinaires mais également des artistes, des marchands, des marins aguerris et des diplomates affutés qui finiront par se voir octroyer par Charles le simple les terres du nord en 911 au traité de Saint Clair sur Epte, pas si mal pour des barbares. Terres du nord qu’on appelle toujours aujourd’hui la Normandie (de « Noordmänner » les hommes du nord). Fin de la minute culturelle.
KVELERTAK
Cela faisait un paquet d’années que je n’avais pas revu Kvelertak. Suffisamment pour ne jamais avoir vu le nouveau chanteur arrivé en 2018 ou 2019. Notre dernière rencontre c’était lors de leur passage au Ferrailleur en décembre 2016 c’est dire.
Hé bien j’ai sincèrement trouvé que l’ami Ivar Nikolaissen s’en sort très bien et s’intègre en parfaite succession de Erlend Hjelvik. Les deux albums sur lesquels il a collaboré sont dans l’esprit et ne dénaturent en rien l’univers unique du groupe. Pas facile quand on se définit en Black’n Roll, comprenez un melting pot de rock’n roll, hard rock et black metal !
Bien entendu cela se ressent sur la setlist avec 7/11 titres issus de « endling » ou « splind ».
Un excellent concert dont voici quelques photos souvenir ci-dessous.
CORVUS CORAX
Saviez vous que CORVUS CORAX tirait son nom du nom scientifique latin du grand corbeau ? Eh bien maintenant vous le savez.
Je vous dirai aussi qu’il sont allemands et qu’ils tournent sur les différentes scènes depuis près de 35 ans, et surtout qu’ils étaient de passage à Clisson pour notre plus grand plaisir.
Corvus Corax c’est un savant mélange entre des instruments médiévaux tous plus loufoques les uns que les autres (amateurs de gaffophones ce groupe est pour vous), des cornemuses à faire pâlir un écossais et des chants médiévaux ou tribaux qui officient dans un registre quasi cérémonial et qui prennent rapidement aux tripes.
Bref un joli voyage dans un univers qui se goute en live comme l’avait bien compris le public très nombreux à se masser sous la TEMPLE ce soir.
ACCEPT
L’heure avançant ce soir, je m’aventure un peu du côté des mainstages ou passe un des rares groupes de légende acceptant d’être photographié sans restrictions aux gros médias. S’il y a peu de groupes qui peuvent se targuer d’afficher 50 ans de carrière, ACCEPT fait partie de ceux-ci, avec un début de carrière en 1971 (voire 1968 si l’on inclut le pré-groupe initial) même si le premier album ne sortira qu’en 1979.
Et pourtant quand on les voit sur scène on peine à y croire tant l’energie et le plaisir de jouer sont intacts.
Il est vrai que le groupe a bien fait tourner ses membres et qu’après sa reformation en 2009, et plus tard avec le départ de Peter Baltes, il ne reste guère plus que le guitariste Wolf Hoffmann qui soit là depuis les débuts.
Et pourtant on prend plaisir à voir ce groupe autant qu’il en prend, on s’est habitué à Mark Tornillo et sa barbiche charismatique. C’est toujours un bon moment que d’aller mater un bon petit Accept.
Et cette fois là n’a pas dérogé à la règle avec un finish sur l’immanquable « balls to the walls » ! Culte.
KORPIKLAANI
Impossible de rester sur la mainstage puisque l’heure était venue de laisser entrer en piste les rois du thrash : Metallica. Pour leur deuxième venue, rien de changé nivau autorisations de photos alors autant se dirigier vers la Temple et revenir voir ce que ça donne plus tard.
Or sous la Temple, il y avait du folk finlandais. Et quand on parle de folk metal finlandais c’est unanimement et instantanément le nom de Korpiklaani qui vient en premier en tête. Et pour cause, le groupe arpente les scènes avec son joyeux répertoire rempli de textes en finnois à la gloire de la ripaille, du liquide alcoolisé en général et de thèmes pagan tels que la nature, et ce depuis près de 25 ans.
Ayant un line up très stable depuis 2013, j’ai été surpris de voir que Tuomas Rounoukari au violon était absent. Je n’avais pas vraiment suivi l’actu du groupe mais en effet il est désormais remplacé par Olli Vänskä, qui n’est pas tout à fait un inconnu du groupe puisqu’il avait déjà fait des piges à partir de 2016 avec Korpiklaani. Il profite de la relative mise en standby de Turisas dont il est également membre.
J’ai bien failli croire que ce bon vieux Jarkko Aaltonen était lui aussi parti avant de le reconnaitre finalement (avec peine) du fait que sa belle barbe à la Gimli ait été ratiboisée sévèrement !
Pour le reste, pas de gros changement, le groupe avait annoncé un album Rankarumpu en début d’année et est donc en pleine tournée de promotion.
Quelques images captées rapidement lors de mon passage éclair devant la scène.
METALLICA – no photos allowed
Petit passage ensuite de retour sur les mainstages afin de profiter du concert de Metallica de loin. Toujours plaisant d’entendre les airs connus d’un aussi grand groupe, même si à cette distance je me garderais bien d’émettre un avis sur la qualité de la prestation, du son ou de tout autre paramètre du set.
Une entrée en lice directement sur Enter Sandman, de quoi surprendre il est vrai et un passage en revue d’une belle partie du répertoire classique. L’espace mainstage était absolument bondé. On passera sur la massacre évitable de l’aventurier d’indochine par Robert Trujillo, soupir. Coup de coeur sur Sad But True, pour le gigantesque lacher de ballons sur Seek and Destroy ou encore la magnifique intro de One avec son et lumière, feu et fusées. Vibrant.
Point négatif, le format vidéo choisi par le groupe était vraiment pourri voire irrespectueux. Les écrans pourtant géants étaient remplis de minuscules prises de vues en mosaïques rendant impossible aux gens qui étaient loin de profiter de la captation habituellement en plein écran. Très frustrant. A la fin du concert, un peu triste de voir 80% du site du festival se vider et passer à côté d’une pure merveille sous la Temple.
EIVOR
La fabuleuse et talentueuse chanteuse originaire des îles Féroé Eivør nous faisait le plaisir de clôturer avec la plus grande des élégances la journée du samedi.
Le public initié avait rendez vous sous la temple pour un dernier show envoutant avant de quitter le terrain de jeux du festival.
Sauf erreur de ma part il me semble bien que c’était la première venue de l’artiste à Clisson, corrigez moi si je me trompe. un voyage mystique incluant du chant, de la danse, des percussions. La belle s’exprime même dans un français timide. Tout est là pour emporter l’adhésion sans limite du public.
En tout cas, un voyage onirique qu’il ne fallait surtout pas manquer tout en poésie et en douceur pour nous accompagner gentiment au dodo avant l’utime journée de ce marathon musical.
JOUR 4 DIMANCHE 30 JUIN
SCOWL
Dernière journée et on attaque direct avec la warzone et Scowl ! Jeune groupe lancé il y a 5 ans à peine et en provenance de Californie, Scowl illustre à merveille le slogan #morewomenonstage rendu célèbre par Pogo Car Crash Control qui se produisait ici même il y a un ou deux ans.
La frontwoman Kat Moss distille une énergie universelle et une fraîcheur qui fait plaisir à voir et donne un sourire béat ou tout le monde instantanément. C’était donc plutôt une bonne idée que de s’aventurer à cette heure du coté de la Warzone, d’autant que c’était la première venue sur le Hellfest des jeunes américains. Coté public, même si la warzone n’est pas encore bondée, les slammeurs s’en donnent à coeur joie et les équipes de sécu sont déjà dans le bain !
Et vous qu’en avez vous pensé ?
NOVA TWINS
On passe sur la mainstage en restant dans l’esprit de filles sur scène ! Elles étaient déjà passées sur la mainstage le dimanche de l’édition 2019 et elles avaient créé la surprise pour beaucoup.
Elles étaient donc cette fois bien plus attendues et les deux diablesses de NOVA TWINS se sont montrées à la hauteur des attentes avec un show ultra énergique et une belle maturité acquise depuis 5 ans. A mi chemin entre hip hop et metal, les deux tigreseses n’hésitent plus à tancer leur public et à exiger des circle pits qu’elles obtiennent sans peine. Un sacré palier atteint pour le deux musiciennes. Bravo.
SIMPLE PLAN
Un air de « back in time » flottait à Clisson pour les gens de ma génération ce dimanche après midi avec des groupes phares des années 90 et 2000. avant d’aller voir The Offspring plus tard dans l’après midi, c’est avec les canadiens de Simple Plan que ma nostalgie avait rendez vous.
Et pas de warm-up, c’est après une intro symphonique de star wars directement sur le mythique « i’d do anything » que le show est parti à la vitesse d’un Road Runner poursuivi par un coyote.
Le public était lancé.
Le show d’environ une heure passera en revue une bonne partie des titres phares du groupe faisant la part belle aux deux premiers albums du début dees années 2000. Cerise sur le gateau, l’expression parfaitement francophone du groupe pour s’assurer l’amour inconditionnel de son public lors des échanges.
FT17
J’ai rarement l’occasion de passer par la Hellstage tant je passe mon temps à courir de scène en scène à l’intérieur de l’espace concerts au Hellfest.
Mais quand les copains de FT-17 te demandent tu te débrouilles pour trouver un créneau.
C’est donc avec plaisir que j’ai pu shooter une nouvelle fois les aventures de Marcellin Trouvé au front dans les tranchées de Champagne durant la première guerre mondiale. Merci les copains pour l’invitation :-)
BATUSHKA
Après cette interlude sur la Hell City Stage, retour sur l’espace festival et en particulier la Temple ou Batushka prend place.
Aller voir un concert de Batushka c’est toujours la garantie d’en prendre plein les yeux au niveau du visuel et plein les oreilles d’un point de vue du son. Et cette fois ci n’a pas fait exception, même si la lumière était un petit peu moins favorable que la dernière fois que je les avais pris en photo.
Entre l’esthétique d’un cérémonial occulte et lascif, entre chandeliers, livres ésotériques, cercueil au centre de la scène, les polonais distillent un savoureux black metal au cordeau d’une précision implacable. Le public de connaisseur ne s’est d’ailleurs pas trompé vu le taux de remplissage de la Temple à cette heure du dimanche après midi.
Un excellent moment tel qu’on les aime dans ce festival. Une fois de plus, la messe est dite.
CROSSES
S’il fut un set qui fut expéditif, ce fut celui de Crosses †††. Side project de l’ami Chino Moreno, plus connu avec son projet phare Deftones, Crosses attirait la curiosité de pas mal de monde. Le set démarrait bien en donnant la teinte sonore electro metal indus et cela semblait bien envoyer. Prometteur.
Malheureusement, les dieux de la technique en avaient décidé autrement. Après quelques morceaux seulement, les incidents techniques (coupure son) ont provoqué l’arrêt du concert durant de longues minutes.
Set raccourci et rendez vous manqué, parions que les deux lascars auront très bientôt une nouvelle invitation pour réécrire le scénario de ce concert d’une toute autre manière.
THE OFFSPRING – no photos
Aussi étonnant que cela puisse paraître, on a eu droit à des restrictions photos sur THE OFFSPRING ! Oui oui vous avez bien lu. Groupe que j’avais pourtant shooté tranquillement il y a quelques années ici même. Cette manie de certains managers d’emmerder les photographes pour exister me dépasse. Du coup, autant faire de cela quelque chose de positif et en profiter à fond depuis le pit pour une grosse heure de nostalgie qui m’a renvoyé direct sur les bancs de la fac en 1994 !
FOO FIGHTERS – no photos
Même sanction pour Foo Fighters, pas le droit de faire de photos. Matage de concert en fond de salle si l’on peut dire mais sans lmême intérêt que pour The Offspring, l’empreinte émotionnelle du groupe n’ayant pas du tout la même intensité dans mes souvenirs d’ado. Sympa quand même.
DIMMU BORGIR
Mon dernier concert de cette édition 2024 du Hellfest fut pour Dimmu Borgir que je n’avais pas pu correctement shooter il y a quelques années au même endroit pour cause de lumière désespérément rouge et de set photo très court.
Hé bien j’ai à peu près vécu cette année le même passage « express » dans le pit photo avec trop de monde et pas assez de temps. Néanmoins, malgré les difficultés à changer d’angle dans le pit, les foutues barres horizontales qui barraient les membres du groupe, la lumière vert bleutée s’est avérée cette année un peu plus clémente pour me permettre d’enfin fixer quelques clichés décents de ce magnifique groupe qui aura mis au passage tous ses fans d’accord avec une prestation impeccable de majesté et de puissance. N’en déplaise à ceux qui chouinent sur l’ouverture de la prog du festival, on trouve toujours de belles valeurs sures sous les tentes encore faut-il s’y aventurer.
Ainsi se termine notre périple sur ce superbe festival, 17ème du nom, encore une belle édition que ce cru 2024. On espère vous recroiser très vite en attendant l’édition 2025, déjà SOLD OUT depuis le 9 juillet ! A très vite.