Interview des Éditions Flammes Noires + jeu

A découvrir la genèse des Éditions Flammes Noires

Flammes noires

Tu as démarré les éditions Flammes Noires en 2019, comment et pourquoi as-tu décidé de te lancer dans
cette aventure ?
Salut Jean-Marc ! Effectivement, les Editions des Flammes Noires ont été créées en fin d’année 2019 et le
premier livre à sortir était la bio de Rotting Christ, en mars 2020. Je me suis lancé dans ce projet comme
je ne trouvais pas d’éditeur metal pour mes traductions. Il y a bien évidemment Camion Blanc, pour qui
j’ai fait quelques traductions, mais au moment de leur proposer le Rotting Christ, ils avaient déjà plusieurs
projets en cours de production et ils préféraient attendre un peu. Je trouvais ça dommage comme il y avait
de plus en plus de livres en anglais qui sortaient autour de cette musique et l’idée a germé de créer ma
propre structure. Un concours de circonstances à fait qu’en juin 2019 je me suis retrouvé au chômage et je
me suis dit que c’était le bon moment pour réfléchir à la faisabilité d’une maison d’édition spécialisée
dans la musique metal ! J’ai passé l’été et l’automne de cette année-là à monter le projet, me renseigner
sur les statuts, trouver des livres à publier…!

Rotting christ Non Serviam

Quels sont les obstacles que tu as dû lever pour que ce projet devienne réalité ?
Convaincre la CCI et les banques que c’est quelque chose de sérieux et qu’il existe un énorme potentiel
dans la musique metal a été un des premiers obstacles. Monter une maison d’édition aujourd’hui n’est pas
compliqué administrativement parlant, ça peut se faire en quelques clics sur internet. Faire en sorte de
pouvoir sortir des livres et de les commercialiser, c’est une autre paire de manches ! Il faut d’abord
convaincre les auteurs et éditeurs, bref, les ayants droit pour la traduction du livre, le traduire ou le faire
traduire, le mettre en page, etc. Tout ça prend du temps et malheureusement, le temps du livre, le temps
des hommes et le temps de la finance sont trois temps difficilement compatibles ! Il faut se montrer
patient et téméraire.

Avais-tu déjà eu une expérience ou une formation d’éditeur ou es-tu complètement autodidacte ?
J’avais déjà un gros orteil dans ce milieu, avec la traduction des livres de Dayal Patterson sur le black metal.
Ensuite, pour la mise en page, le fonctionnement d’une entreprise, les démarches administratives,
les dépôts légaux, etc. ce n’est pas le plus compliqué. Ça s’apprend sur le tas et il faut accepter de faire
des erreurs pour apprendre, vouloir faire mieux et surtout, il faut être organisé ! Je pense que si tu n’es pas
carré et sérieux, tu cours à la catastrophe. Il y a tant de choses à faire tout le temps et en continue que si tu
n’es pas organisé, tu peux être complètement dépassé et te ramasser méchamment.
Tu t’es spécialisé dans un genre musical bien particulier. Peux-tu nous expliquer ce choix et nous dire
d’où te vient cette passion ?
Le metal, et surtout le metal extrême, est la musique que j’écoute le plus. J’ai toujours été plus attiré par
la musique rock / hardrock et plus tu découvres des groupes ou des sons, plus il t’en faut. Toujours plus
vite, toujours plus fort ! J’ai l’impression que c’est quelque chose que tu as en toi, que tu nourris. C’est
comme l’imagination ou la créativité, si tu ne la nourris pas, elle va flétrir et tu n’auras plus le goût de
créer ou inventer des choses. C’est pareil avec la musique, ça s’auto-alimente.

Lorsque l’on parcourt ton catalogue, on s’aperçoit que tu as eu besoin de nombreuses collaborations avec
des auteurs, des traducteurs. Comment procèdes-tu pour lier ces partenariats ?
Absolument ! Ce n’est pas parce que je suis seul à gérer ce bazar que je peux tout faire tout seul. Parfois,
c’est une question de temps, parfois c’est une question de compétences, comme pour certaines
couvertures, j’étais bien content de pouvoir compter sur Romane comme c’est son métier et qu’elle me
propose toujours des couvertures et mises en page au top ! De même pour les traductions, si je ne parle
pas la langue, comme c’était le cas du Mayhem, difficile de se passer d’un traducteur. Il y a certains livres
que je voulais absolument traduire comme ce sont des groupes que j’aime beaucoup, mais à un moment
donné, il faut faire la part des choses… On ne fait pas ce qu’on veut et la priorité reste le livre, pas moi.
Pour répondre à ta question, les gens avec qui je travaille sont pour la plupart venus vers moi pour me
proposer des projets, leurs services et leurs compétences. Je regarde si on peut bosser ensemble – le
budget, le calendrier, etc. et si ça le fait tant mieux !

Mayhem livre
Fixes-tu un nombre d’exemplaires précis pour chaque ouvrage ou est-ce en fonction des projets ?
C’est vraiment en fonction des projets. Il y a plusieurs paramètres qui entrent en ligne de compte : le
potentiel de vente, les coûts d’impression, les différents intervenants… Depuis la fin du premier
confinement, les coûts d’impression ont été multipliés par deux, ce qui impose de prendre des décisions
parfois compliquées… Imprimer plus de livres pour un coût unitaire moindre mais avoir des sorties de
trésorerie plus importantes ? En imprimer moins et du coup réduire la marge ? Il n’y a pas de bonne ou de
mauvaise réponse dans l’absolu, c’est une question d’assumer des choix.

Depuis la fin du covid, on t’a vu être présent sur de nombreux festivals souvent en partenariat avec la
présence de Saad Jones. Peux-tu nous parler de votre lien ?
Effectivement, cette année, on a beaucoup circulé, c’est important pour montrer les livres et faire
connaître les Flammes Noires et Saad Jones à un maximum de gens. Je travaille avec Saad Jones depuis
les débuts des Flammes Noires ! Il m’a contacté comme il cherchait une structure qui pouvait lui servir de
façade administrative et gérer ses commandes, son stock… On a pas mal échangé pour voir comment on
pouvait coopérer et surtout dans quelle mesure il pouvait me faire confiance comme la question de
l’anonymat est cruciale pour lui. D’ailleurs, ne le répète pas, mais en fait, sous le masque, c’est Alain
Chabat.

SAAD JONES PORTRAIT

Comptes-tu continuer à sillonner les festivals à l’avenir ? Que recherches-tu avec ta présence sur ces
événements ?
Carrément ! Même si je ne profite pas des concerts, c’est toujours super d’être sur place et de présenter les
livres, de rencontrer les lecteurs et on retrouve souvent les mêmes pénibles d’un festival à l’autre, comme
Pascal de Rock Zone ou Christian d’Adipocere. Tu pourras couper ça au montage ?
Envisages-tu d’autres moyens pour faire connaître les éditions ?
Franchement, entre les relais dans la presse – et un grand merci à Metallian et Radio Metal qui m’ont
toujours soutenu –, les réseaux sociaux et les festivals, je ne vois pas trop ce que je peux rajouter
d’autre… Tout ce qu’il me faut, c’est du temps !

Peux-tu nous parler des ouvrages dont tu es particulièrement fier ?
D’une certaine manière, je suis content d’avoir pu sortir tous ces livres. Mais c’est certain que le premier
a un goût particulier comme je l’ai fait à 100% : traduction, relecture, mise en page, couverture… Il a ses
défauts mais il a une saveur particulière. Ensuite, ce sont des monstres du metal que j’ai réussis à avoir :
Mayhem, Paradise Lost, Ulver et Behemoth, c’est un peu fou quand on y pense. Pour d’autres livres,
comme les livres de Pierre Avril et de Sakrifiss, c’est la dimension que leur projet a pris : une série de
cinq livres pour l’un et une version total foutraque pour le second. Il y a aussi le travail avec Jeff Grimal
et Raphaël Verguin qui a été hyper enrichissant ! Notre prochaine sortie porte sur une scène plus
confidentielle : l’Arménie. Mais pareil, c’est un vrai plaisir de pouvoir donner un peu de visibilité à ce
pays et cette musique. Les auteurs sont des passionnés et ça se ressent dans le livre. C’est en fait une
scène qui a beaucoup de choses à proposer !

Quelles sont les sorties prévues ou les projets dans les tuyaux pour l’an prochain ?
Le premier livre à sortir en 2023 sera la bio de Behemoth ensuite ça sera au tour du livre sur la scène
black finlandaise et la bio d’Ulver. Il y aura aussi le tome 3 de Pierre sur le black metal et un livre sur la
scène québécoise. Tout prend beaucoup de temps et c’est assez frustrant, mais difficile d’aller plus vite.

Quelles sont les motivations qui t’ont conduit à adhérer à France Metal ? Qu’attends-tu de notre réseau ?

C’est Kermhit qui m’en a parlé, à plusieurs reprises, avec insistance, j’ai craqué quand je l’ai vu dans le
miroir un matin, chez moi en rentrant de festival… blague à part, pour moi, France Metal est un réseau de
passionnés qui veulent donner un maximum de visibilité à la musique metal et à ses acteurs. En discutant
avec Kermhit, je me suis rendu compte qu’il existait un réseau assez important qui pouvait m’aider à
gagner en visibilité. Comme le courant passe bien entre nous, je ne voyais pas de raisons pour ne pas vous
rejoindre. Et toi ? Tu en penses quoi des Flammes Noires ?

Je viens de relire tes réponses à mes questions et j’y ai appris beaucoup de choses passionnantes.
Pour répondre à ta dernière question, je suis bluffé par le pari fou que tu as pris et qui semble gagnant même si rien n’est jamais acquis.
Je mesure le boulot de malade qu’il y a derrière tout ça et franchement ça m’impressionne.
J’avoue que le Black et le Death ne sont pas mes genres de prédilection.
Cependant la qualité de tes livres donnent envie d’approfondir mes connaissances sur ces esthétiques.

Groupe facebook Lecture et Metal

 

 

FLN16 FLN15 FLN12 FLN14 FLN09 FLN08 FLN07 FLN06 FLN05 FLN04 FLN02 FLN03 FLN11

concours

jeux livresflammes noirs .3

France.Metal.Asso et la maison d’édition les éditions des flammes noires vous propose de gagner deux livres.
Description du livre a gagner
https://edt-flammes-noires.com/produit/grimal/

Découvrez la genèse des éditions des flammes noires via cette interview.
https://france-metal.fr/interview-des-editions-flammes-noires/

Idée de cadeau pour Noel
voir la boutique
https://edt-flammes-noires.com/boutique/

JEU DU PARTAGE , mettez que vous participer a l’event facebook >
https://www.facebook.com/events/512164824292433/
Puis partager sur votre profil l’événement facebook en mode public et envoyer le lien qui prouve le partage et le soutien sur france.metal.asso@gmail.com avec votre nom et prénom.
Le tirage au sort sera effectué le mardi 20 décembre à partir 20 h . .bonne chance aux participants !!!

Faîtes passer l'info!