Leyendas del Rock 2024 (Villena, Espagne) – Report

Photos et report par Romane Poupelin


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Leyendas del Rock – 07-10/08/2024, Villena, Espagne

Le 7 août dernier, je m’envolais pour Alicante, au sud de l’Espagne. Pour parfaire mon bronzage (inexistant) ou me prélasser sur les plages de la Costa Blanca ? Pas vraiment. 

Non, plutôt pour rejoindre Villena, ville d’environ 34 000 âmes située à une cinquantaine de kilomètres à l’intérieur des terres de la province d’Alicante. Et qui accueille, chaque mois d’août depuis plus d’une quinzaine d’années, le festival Leyendas del Rock. 

Ce voyage n’était pas vraiment une découverte pour moi, puisque j’avais déjà assisté au festival en 2019 – je m’étais retrouvée à Alicante un peu par hasard, et en avais profité pour faire un détour à Villena. Cette fois, je ne suis revenue que pour le Leyendas del Rock.

Le festival accueillait cette année 60 groupes, et n’a rien à envier à des festivals de plus grande envergure, puisque la plupart des têtes d’affiche se produisaient au Wacken Open Air seulement quelques jours plus tôt. 

Jour 1

Le premier jour commence fort avec, en haut de l’affiche, trois de mes groupes préférés.

N’ayant pas eu de pass m’autorisant l’accès au pit photo, je me presse vers les barrières des scènes principales dès mon arrivée (en n’ayant surtout pas oublié de me recouvrir d’une très généreuse couche de crème solaire : il doit faire environ 37°c)

The New Roses

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Ouvrons le bal avec The New Roses, sympathique groupe de hard rock allemand, pour commencer en douceur (par rapport à ce qui arrive…).

 

Kissin’ Dynamite

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Restons dans le même registre plutôt hard rock avec leurs compatriotes de Kissin’ Dynamite, qui prennent le relais sur la scène voisine. Le groupe semble avoir pris pas mal d’expérience depuis que je les avais vus une première fois en 2018.

 

Behemoth

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En même temps que la foule se densifie peu à peu, le soleil écrasant laisse place au crépuscule, comme un signe de ce qui arrive. Behemoth. Je ne serai pas très objective ici ; ce sera ce soir mon cinquième concert des Polonais. 

Le show millimétré ne laisse peu – voire aucune – place à la spontanéité, la setlist ne révèle pas de surprise, mais c’est toujours un plaisir diabolique de les voir. Le son est impeccable, comme à chaque fois avec Behemoth, tout comme les jeux de lumière extrêmement photogéniques. Comme s’il ne faisait pas déjà suffisamment chaud, les lance-flammes en rajoutent. Du blasphème, du (faux) sang et des flammes, beaucoup de flammes: la recette magique.

 

Amon Amarth

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Je vérifie que mes sourcils n’ont pas grillé à cause des lance-flammes de Behemoth et tente de trouver une place de choix pour le groupe qui suit et que j’attends avec tout autant d’impatience : les Suédois d’Amon Amarth. Déjà vus en 2019 dans une petite salle, l’ambiance est un peu plus bouillante ici : j’ai du mal à cadrer mes photos !

Leur setlist réserve quelques surprises avec des morceaux joués nettement moins souvent que d’autres de leurs classiques. 

 

Crisix

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Je crois que les thrashers catalans de Crisix étaient LA découverte de ma première visite au Leyendas del Rock il y a cinq ans. J’avais été scotchée par leur énergie débordante et leur bonne humeur. La foule est un peu clairsemée à cette heure tardive (car les concerts durent jusqu’à tard dans la nuit… ça ne finit pas avant 3h du matin!), je me serais attendue à un public plus nombreux devant le groupe. Malgré un son peu précis, rien à redire sur leur performance.

 


Jour 2

 

The Scarecrow Avenue

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Changement de scène pour commencer ce deuxième jour de festival. Un peu à l’écart ses deux scènes principales accueillant les têtes d’affiche, la New Rock Stage, placée sous un chapiteau, propose plutôt des groupes émergents ou plus confidentiels. Les premiers à passer sont The Scarecrow Avenue, groupe de metal alternatif espagnol. 

 

Unto Others

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Découverts en 2022 en première partie de Behemoth et Arch Enemy, j’ai rapidement eu un coup de coeur pour Unto Others, qui mêle les genres entre metal et rock gothique. J’avais été attristée de voir leur tournée européenne de l’été dernier annulée, cette fois serait donc la bonne. 

Ils auraient, à mon humble avis, mérité de jouer sur la scène principale, et leur set de seulement cinquante minutes avait pour moi un goût de pas assez – j’espère les voir de retour en Europe bientôt. 

 

Jinjer

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De retour devant les scènes principales, je me faufile devant le show de Jinjer, ma sensation du metal ukrainien. Leur musique me laisse de marbre, je n’ai jamais réussi à vraiment accrocher… mais la performance et la fougue de leur chanteuse est à saluer. 

 

Electric Callboy

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Depuis le début de la journée, je ne fais que croiser des métalleux avec des mulets sur la tête et en justaucorps fluorescents. Je n’en suis pas sûre, mais j’ai comme l’impression qu’ils sont là pour Electric Callboy. Je ne suis pas tout à fait convaincue par leur mélange de metal et d’électro, mais le côté “on se prend pas trop au sérieux” me plaît bien… et assister à leur concert vaut bien une séance de sport !

 

Dimmu Borgir

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Changement radical d’ambiance puisque Electric Callboy laisse place au black metal symphonique de Dimmu Borgir. Malheureusement le son est étouffé et je peine à reconnaître le peu de morceaux que j’ai déjà écoutés.

Je m’éclipse avant la fin du set pour me rendre compte que le son semble meilleur… depuis le parking. Cette soirée se conclut sur une petite déception.

 


Jour 3

Bury Tomorrow

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Ce troisième jour commence avec les britanniques de Bury Tomorrow, dans le genre metalcore mélodique. J’avoue très peu apprécier tout ce qui finit en -core, mais ils mènent bien leur navire. 

 

Saratoga

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Groupe espagnol penchant plutôt vers le heavy metal, Saratoga ne semble pas beaucoup tourner en dehors de l’Espagne, mais rencontre un franc succès auprès de ses compatriotes. Et à raison: c’est propre et efficace. 

 

Blind Guardian

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Le power metal n’est pas tout à fait mon sous-genre préféré, mais un concert de Blind Guardian, ça ne se refuse pas, rien que pour le public reprenant d’une seule voix Valhalla, deliverance, why’ve you ever forgotten me…

 

Tarja

L’enchanteresse Tarja Turunen, accompagnée sur certains morceaux par Marko Hietala, l’ancien bassiste de Nightwish, fait son apparition sur scène. Je pose mon appareil photo et vais profiter de ce moment sur la pelouse un peu à l’écart de la scène, car la fatigue commence à se faire ressentir…


Jour 4

Tyr

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Le festival touche presque a sa fin, mais il y a encore du lourd aujourd’hui. 

Ma journée commence avec les féringiens de Tyr, qui semblent avoir un peu chaud. 

Le vent se lève et fait onduler leur backdrop orné d’un drakkar… quelques dizaines de degrés en moins et on s’y croirait presque ! 

 

Stratovarius

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Restons dans le thème nordique avec les finlandais de Stratovarius. Sans fioritures, mais efficace.

 

Rata Blanca

Un très bon groupe argentin, de heavy metal plus traditionnel qui semble peu connu au-delà des frontières du monde hispanophone. Et malheureusement, pas de photos… J’en viens presque à regretter d’avoir campé à la barrière pour attendre le groupe qui suit sur la scène voisine, j’ai nommé :

 

Alestorm

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Je les ai déjà vus sur scène une poignée  de fois ; on pourrait leur reprocher de ne pas trop se renouveler, de ne pas prendre de risques, mais leur recette fonctionne toujours, et c’est à chaque fois un joyeux bordel dans la fosse.

La qualité du son n’est malheureusement pas tout à fait au rendez vous (c’est un petit défaut que j’ai relevé à plusieurs reprises) et la lumière difficile pour la photo, mais c’est le concert parfait pour clore mon festival. A la fin du show, le chanteur du groupe en profite pour faire un petit crowdsurf… qui le mènera jusqu’au bar attenant.

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Deux autres groupes joueront après Alestorm, que je serais bien restée voir, mais j’ai un avion à prendre demain. Hasta luego Leyendas del Rock!

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Malgré les températures infernales (37°C au plus fort de la journée), le site du festival, installé sur le complexe sportif municipal est très agréable : les scènes principales sont disposées de manière à laisser une large zone d’ombre, la scène secondaire est abritée sous un chapiteau, et, cerise sur la tortilla, il y a même une piscine grand format (50 mètres, rien que ça !) accessible avec un pass supplémentaire. 

Y accéder est très simple, peu importe son moyen de locomotion : un grand parking est situé juste en face de l’entrée, et des bus circulent entre le festival et le centre de Villena. L’autoroute vers Alicante est à cinq minutes, et Villena est desservie par une gare ferroviaire.

Je n’apporterai pas mon avis sur le camping, puisque je n’y ai pas été, cependant, il est plutôt facile de trouver un logement sympathique dans les villages alentours. 

Entrer avec son propre pique-nique et sa bouteille d’eau est autorisé, mais il y a de quoi faire sur le site : nouilles chinoises, pizza, burger ou barbecue argentin, il y en a pour tous les goûts. Le paiement se fait avec un système de jetons à échanger sur place. 

Il est aussi aisé de circuler sur le site, et même pas besoin d’attendre pour remplir une bouteille d’eau, aller aux toilettes ou manger : que demander de plus ?

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