Rock in Frat, Rignieu-le-Désert (AIN, France)

Rock ‘n Frat, Rignieu-le-désert, 10/11/2019

L’association les Déserteurs de Rignieu-le-Désert  a mis les petits plats dans les grands pour organiser cette quatrième édition du Rock in Frat : plateau rock de choix, bar et merchandising bien placés, installation technique impeccable, restauration assurée par « La Cuisine du Vieux Loup » à l’extérieur de la salle de la Fraternelle (d’où le nom du festival).

Un public (très nombreux), éclectique, tant au niveau de l’âge que des goûts musicaux a répondu à l’appel.

Un « fleuve » de personnes ininterrompu allant entre les barnums où était installé une petite scène et la salle principale.

L’organisation ayant eu l’intelligence de proposer une petite scène où s’est produit Bob dit l’âne, s’intercalant entre les autres groupes. Ce dernier propose des reprises, à sa façon (guitare) de titres connus « d’avant la guerre du Golfe ». Dérision, humour, punch-lines sont au rendez-vous. Interactivité avec le public totale. Un choix gagnant !

Le premier groupe à ouvrir les hostilités fût « Resto Basket », nos cinq punk rockers viennent du nord-Isère. Et le moins que l’on puisse dire c’est que leur show décoiffe y compris le bassiste…

Une énergie démente, un chanteur qui va chercher le public, un batteur qui derrière ses fûts ne cache pas sa joie, tout en tapant, avec force et rage… Ne parlons pas des guitaristes, même constat. Avec en prime, toujours le bassiste, qui finit parfois à terre, tout en jouant. Nous aussi, mais pas pour les mêmes raisons.

Resto Basket ? Un tout jeune groupe, 100 % élevé à l’air de nos campagnes. Energisant, terriblement efficace. Partir les jambes à son cou, en les écoutant, les voyant, ne serait ne pas faire honneur à leurs qualités. Ils méritent une belle ovation.

Les lyonnais de « Trigones plus » ont poursuivi. Le trio a une jolie expérience scénique, entre autres, les francophonides avec Charlélie Couture en 2018, Rhinoferock en 2019…

Avec un tel background, rien de (bien) étonnant à ce que leur prestation au « Rock in Frat » ait été un des plus du festival. Des compositions accrocheuses, en français (écrites par Cynthia Marufo), interprétées avec inspiration par Enzo Lambert. Le guitariste Randy Mejias l’est tout autant (inspiré), de même pour le batteur Tony Lambert. Un belle complicité bien visible entre nos trois compères. Une affaire de famille ? En partie puisque le booking est assuré par Fréderic Lambert, le père.

Le set des Trigones Plus s’achevant sur une reprise d’« Amsterdam » de Brel, tout en sensibilité, et airs électriques. Superbe…

La suite des concerts a été riche en émotions, Nadejda, « nom hérité d’une passion russe où se mêlent goulag, poésie, amour passionnel et résistance » nous a proposé son « rock explosif ». Où se mêlent différentes influences, Nadejda, est inclassable, pourquoi d’ailleurs le faire ? Un set puissant tout simplement.

Dans un tout autre genre (justement) « Ta gueule » prenait la suite. Le trio survitaminé, à la gouaille acide (vicious ?), et à la parlotte (volontairement) présente entre deux chansons,…amenant le public à scander des « Ta gueule ». Au grand plaisir du guitariste, chanteur Kris Banel. Grand Maître de la provocation, maniant le contre sens des mots, accompagné par Adrien Strong à la basse et aux mots, appuyé bien efficacement par Bigg Blasting Beujl à la batterie, les compères pulvérisèrent la salle, c’est la marque de fabrique de « Ta gueule ». Ils enfilèrent les titres de leurs derniers albums (Canette, Tg, Le Scatophile de la République) à une vitesse stratosphérique. Sous les… « Ta gueule » d’une partie du public. Mission accomplie pour « Ta gueule ».

Sans transition, ou presque, « Rise Up » de Bourg-en-Bresse, à son tour a parachevé le travail : le groupe de Hardcore avec Yannick (guitare), Xavier (basse), Chris (chant), Guillaume à la batterie ont par leur énergie communicative permis à une partie du public de pogoter. Et au fils de Chris de pousser la chansonnette sur scène pour la première fois. Place au jeunes ! Big up à eux pour leur prestation de feu.

Une quatrième édition du Rock in Frat bien pêchue, variée. Une réussite qui prouve que certains évènements drainent du public, attiré par la programmation, mais pas que. S’il y avait un secret cela se saurait…

Alain Forest, 11 novembre de l’An de Grâce 2019.

 

Rock in Frat N Bcopyright FM AF 11
RESTO BASKET

 

 

 

 

 

 

Rock in Frat N Bcopyright FM AF 4
TRIGONES PLUS

 

 

 

Rock in Frat N Bcopyright FM AF 7
NADEJDA

 

 

 

 

 

Ta gueule Rock in Frat copyright AF FM 3
TA GUEULE

 

 

 

 

Rock in Frat N Bcopyright FM AF 14
RISE UP

 

Faîtes passer l'info!